Coup de canif dans le contrat de mariage...

Passage obligé quand on souhaite divorcer par consentement mutuel, ce qui est notre cas: le notaire. De toute façon, il n'existe plus grand chose d'autre dans notre droit. Il va donc falloir écrire des conventions de divorce dans lesquelles on va prévoir ce qu'on fait de la maison, des voitures et surtout quel "sort" réservé aux enfants...

Je fais quelques propositions à un collaborateur du notaire et j'attends de voir ce que mon mari va accepter.

Avant toute chose, il faut quand même savoir que mon mari gagne près de 4000 euros net par mois et qu'il a décidé d'aller habiter à plus de 150 km de ses enfants. Par ailleurs, son travail compte énormément pour lui, donc, il ne souhaite pas avoir la garde alternée des enfants. J'avoue que ça me soulage, car en tant que "mère poule" j'aurais vraiment beaucoup de difficultés à n'être une mère qu'à mi-temps. Et puis, comme je l'ai dit précédemment, je ne suis pas convaincue qu'une garde alternée soit une situation idéale pour des enfants.

Commençons, tout d'abord, par le matériel et la maison... celle-ci a été achetée il y a à peine deux ans et, donc, un prêt couvre son prix d'achat. Il est décidé que mon mari prendra en charge l'entièreté du prêt et des charges afférent à l'immeuble. Je propose également qu'une clause soit indiquée selon laquelle la plus-value éventuelle sera versée sur un compte bloqué aux noms des enfants. Hé bien, cette partie-là mon mari ne la veut pas. Il veut que la maison lui revienne mais que s'il y a une quelconque moins-value, je participe... on croit rêver. Donc, on termine en indiquant que la maison est bien à ses frais, qu'il en aura l'éventuel bénéfice et qu'il a l'obligation de la mettre en vente le plus rapidement possible.

Ensuite, il y a les voitures... et il faut savoir qu'on venait d'acheter un break afin de pouvoir accueillir correctement notre deuxième enfant. Il nous paraît logique à tous les 2, que la nouvelle voiture me revienne vu qu'elle a été achetée pour les enfants. Au début, il était prévu que chacun paye la moitié du prêt. Et là, à nouveau, mon mari, après mûres réflexions, décide que je devrai payer l'entièreté du prêt.

On en vient, enfin, aux enfants... là, il y a tout d'abord le droit aux relations personnelles du père. Et ne souhaitant pas être obligée par un papier à bousculer mon fils, il est prévu que mon mari aura un droit de visite (et non de garde) une fois par semaine qui se déroulera soit chez moi, soit dans un endroit décidé d'un commun accord. Mon mari demande qu'il soit précisé que cela pourra évoluer en un éventuel hébergement chez lui lorsque les enfants seront plus grands et lorsque la situation géographique aura changé.

Enfin, en ce qui concerne la pension alimentaire, au début, au vu de son salaire, je demandais 500 euros par enfant, mais il a demandé de diminuer cela à 400 euros. Et surtout d'ajouter une clause selon laquelle tant que la maison n'est pas vendue, il ne doit pas payer pour le bébé à venir... Je ne partage pas cet avis et souhaite au moins mettre un garde-fou en mettant une date limite, mais le notaire n'est pas d'accord et me voilà donc avec 400 euros par mois. Vous vous dites sûrement que c'est déjà pas mal, que généralement c'est bien moins que cela, mais il faut voir d'où mon fils et moi nous venons! Il a le droit de continuer à bénéficier des mêmes choses que quand il vivait avec son père. Or, je dois bien vous avouer qu'actuellement, il n'est pas facile pour moi de finir mes mois... mon fils passe toujours avant moi et mon deuxième enfant passera aussi avant. Mais quand je vois que mon mari a eu la possibilité de partir une semaine en Espagne pendant que, moi, j'ai toutes les peines du monde pour finir mes mois... j'ai un peu la rage et le comble de tout, c'est qu'il n'a pas encore mis la maison en vente. Il trouve plein d'excuses: c'est pas la bonne saison, il faudra repeindre, poncer le parquet, etc. En fait, je suis convaincue qu'il essaye de faire traîner cela car ainsi il continue à rembourser son prêt, et évite de payer pour son second enfant. Ca me va loin, car ce petit être se sent déjà bien mal aimé par son papa et là, il lui prouve encore plus!

A côté de ça, j'essaye de mettre ma rage de côté et je fais tout pour que mon fils puisse profiter de son papa, le voir régulièrement, etc. car je ne souhaite pas prendre mes enfants en otage, mais pourtant, parfois, je me dis que mon mari ne mérite même pas de le voir, il n'en est vraiment pas responsable. Mais bon, je continuerai à tout faire pour que mon fils et son papa s'entendent bien, même si selon moi, on peut vivre sans un père, je vois combien mon fils est heureux de passer du temps avec son papa, donc je ne lui interdirai jamais, bien au contraire! et je ferai tout, malgré ce qui s'est passé entre nous, pour garder une bonne entente entre mon mari et moi, dans l'intérêt de nos enfants.